Fin d’été, début d’automne, les lumières deviennent intéressantes, par contre les fleurs et les insectes sont moins nombreux. Les jours raccourcissent, permettant aux photographes de se lever moins tôt et de sortir moins tard pour trouver des lumières plus exploitables et moins directes.
Étant bien occupé par d’autres choses, j’ai laissé un peu de côté la photo ces derniers mois. Ça me manquait, j’avais hâte de sortir de l’été et de trouver des paysages multicolores, et les différents marronniers des naturalistes qui s’enchaînent : brame du cerf, rut du chamois, rut du bouquetin, parade des vautours, … Je ne pensais plus aux orchidées à cette période jusqu’au moment où des photos de l’inspirante spiranthe me sont apparues dans le fil d’actualités d’un fameux réseau social. Ni une ni deux, je contacte le druide de mon coin pour être pistonné sur les différents spots intéressants. Je suis donc allé en cueillir photographiquement quelques unes ce lundi matin !
Mais c’est quoi la spiranthe ?
Discrète et moins connue que les autres orchidées, surtout aussi car un peu décalée dans la saison, nous avons, en France, 2 espèces du genre Spiranthes. Assez proche et ressemblante à la goodyère, c’est une plante grêle avec une inflorescence en hélice à petites fleurs blanches. Les 2 espèces que l’on trouve dans nos contrées sont la Spiranthe d’été – Spiranthes aestivalis qui fleurit de juin à mi-août et la Spiranthe d’automne – Spiranthes spiralis qui fleurit de mi-août à mi-octobre, la plus tardive des orchidées. C’est donc la Spiranthe d’automne – Spiranthes spiralis que je suis allé observé ce matin. On la trouve sur des pelouses calcaires sèches… ça tombe bien, je suis dans la Drôme !
Pour les amateurs d’étymologie, Spiranthes vient du grec Speida qui signifie spirale et anthes qui signifie fleur en référence à l’inflorescence qui est spiralée !